Le télescope spatial canadien commence ses opérations

Pin
Send
Share
Send

Crédit d'image: CSA

Après un mois dans l'espace, le télescope spatial canadien Microvariability & Oscillations of STars (MOST) a commencé ses opérations pour la première fois la semaine dernière. MOST mesurera l'oscillation de l'intensité lumineuse provenant de diverses étoiles pour aider à déterminer leur composition et leur âge.

Après un lancement parfait et une insertion en orbite il y a un mois, le premier télescope spatial canadien - appelé MOST (Microvariability & Oscillations of STars) - a ouvert les yeux sur le cosmos pour la première fois la semaine dernière. Les astronomes appellent traditionnellement cette étape importante pour un télescope «la première lumière».

Une équipe conjointe d'ingénieurs et de scientifiques de Dynacon Inc. et des universités de Toronto et de la Colombie-Britannique a donné l'ordre d'ouvrir la porte du satellite MOST pour permettre à la lumière des étoiles de frapper ses détecteurs électroniques sensibles. Une image en étoile obtenue immédiatement après cette opération a confirmé que l'optique et l'électronique fonctionnent bien.

MOST Jaymie Matthews, scientifique de mission et astronome de l'UBC, était ravi de cette opération réussie: «L'un de mes pires cauchemars était d'avoir notre superbe instrument aveugle derrière une porte coincée. Ce n'est qu'un autre d'une série de jalons réussis qui témoignent des compétences de tous les ingénieurs canadiens en matériel et logiciels de l'équipe MOST. »

La mission spatiale MOST de l'Agence spatiale canadienne est conçue pour détecter de minuscules vibrations dans la lumière des étoiles et la lumière réfléchie des planètes à l'extérieur du système solaire. Ces signaux permettront aux astronomes canadiens d'être les premiers à sonder à la fois l'intérieur profond caché des étoiles et l'atmosphère extérieure de mystérieuses planètes extrasolaires.

"Avec MOST, nous serons enfin en mesure de déterminer la composition dynamique des étoiles", a déclaré Steve Torchinsky, scientifique au programme d'astronomie spatiale de l'ASC. «De plus, étant donné que MOST est capable de voir la lumière réfléchie par les planètes et d'enregistrer de minuscules variations de luminosité, cela nous fournira des données auxquelles nous n'avions jamais accès auparavant, car aucun autre télescope - pas même Hubble - n'est capable de collecter ce type d'information."

Malgré de si nobles objectifs, le satellite MOST a été surnommé le «télescope spatial humble» parce qu’il n’est que la masse et la taille d’une valise. Son prix est également modeste: seulement environ 10 millions de dollars. Pour accomplir la science qui est normalement le domaine des observatoires 50 fois plus grands et des dizaines à des centaines de fois plus chers, le projet MOST a adopté une nouvelle approche des sciences spatiales, dans le cadre de l'initiative Petites charges utiles de l'Agence spatiale canadienne.

Dans la valise spatiale MOST se trouvent de nouvelles technologies de stabilisation de la société aérospatiale canadienne Dynacon Inc., des conceptions de microsatellites innovantes par le SpaceFlight Lab de l'Institut d'études aérospatiales de l'Université de Toronto (UTIAS), et des optiques et électroniques uniques développées au Département de physique & Astronomie de l'Université de la Colombie-Britannique (UBC).

MOST a été lancé depuis le cosmodrome de Plesetsk, dans le nord de la Russie, le 30 juin 2003, en parfaite orbite. Il fait maintenant le tour de la Terre toutes les 100 minutes, pôle par pôle, à une altitude de 820 km. Depuis l'insertion orbitale, l'équipe MOST a soigneusement activé et testé les systèmes satellites. Le satellite était orienté de sorte que l'ouverture du télescope - toujours recouverte par une porte pour le protéger des rayons directs du soleil - était dirigée en toute sécurité loin du Soleil. Mardi dernier, les chefs d'équipe de MOST ont tous convenu qu'il était sécuritaire d'ouvrir la porte, construite par Routes AstroEngineering Ltd. à Ottawa, en Ontario.

Pour le moment, le satellite MOST est dans son mode de pointage grossier, regardant vers la constellation du Capricorne. La prochaine étape de la mission consistera à activer le système de pointage fin et à rediriger le télescope vers une étoile cible présélectionnée pour l'étalonnage. Les opérations scientifiques de routine pourraient commencer dans quelques semaines et la première annonce publique des résultats scientifiques est prévue à l'automne.

Source d'origine: communiqué de presse de l'ASC

Pin
Send
Share
Send